[inédit VF] [SF/ post Cyberpunk] Ribofunk and co [projet]
Publié : mer. mars 08, 2017 4:23 pm
Le cyberpunk est mort. Vive le Cyberpunk.
Plus exactement, le cyberpunk s'est folklorisé. Au départ (80s) c'était de la SF d'anticipation, qui explorait les relation de la technologie avec la société, comme les deux se conjuguent. Dans le contexte du libéralisme triomphant des 80s, société rime avec capitalisme sauvage, finance débridée, multinationales (les "corpos" dans le folklore contemporain, mais la traduction correcte serait plus proche de multinationale).
Or, non seulement la majorité de ce qui est décrit (la regne des reseaux, etc...) et devenu la réalité tout court, mais la littérature cyberpunk - ou plutot ce que le cinema et le marché en retient - continue de tourner autour des memes themes, quand il ne fétichise pas les elements d'origine de Gibson (les bras artificiels et autres yeux Zeiss-ikon). Gand Sterlinf écrit La machine à différence, il entend montrer cela, prendre une autre époque, y introduire l'informatique (fut-ce à vapeur, on entend le meme chose: les technologies de traitement de l'information) et observer l'interaction avec le contexte politique et social (a dominante darwiniste et colonialiste). Pas de "solos et de cyberborgs, ni de corpos, mais c'est tjrs la meme recherche.
Ironiquement, ca sera le début d'un nouveau sous genre -le steampunk- qui se folklorise a son tour d'autant plus rapidement que l'esthétique connait un grand succes.
Bref, le cyberpunk est mort. Enfin, sous cette forme. Parceque l'idée de départ (cf plus haut) est toujours la.
Pour moi, le grand roman qui illustre le mieux le genre cyberpunk, tout en ayant dépassé le stade 80s-folklorique, le roman maitre du genre. c'est le feu sacré de Sterling. J'ai découvert récemment qu'il était culte pour d'autres auteurs, comme Stross.
Dans ce roman, pas de neo-libéralisme. Au contraire. Une économie tres dirigiste. Mais pas de cybermachins. . Une pandémie a, vers 2030, orienté l'économie (et la société) vers les biotechnologies médicales. On y découvre l' Europe de la fin du XXIe siecle, d'un réalisme saisissant et étrange, a travers les tribulations d'une tres veille californienne redevenue jeune (physiquement), tentant une seconde vie avec un groupe de jeunes Europens "bohemes" à Prague (justement).
https://www.belial.fr/o/blog/le-feu-sacre
De maniere incompréhensible, le roman semble être passé a peu pres totalement inaperçu. Profitez en.
https://www.amazon.fr/Feu-sacr%C3%A9-Br ... 20Sterling
Mais je me dis qu'il faudrait réparer cette injustice. En plus de le republier, il serait peut etre avisé de le replacer dans le contexte du "Biofunk" et donc traduire le recueil-manifeste de Paul Di Filippo, Ribofunk
https://lecultedapophis.wordpress.com/2 ... i-filippo/
A noter que Jeremy Rifkins s'est fendu d'un essai, le Siècle Biotech (The Biotech Century, 1998)...
Plus exactement, le cyberpunk s'est folklorisé. Au départ (80s) c'était de la SF d'anticipation, qui explorait les relation de la technologie avec la société, comme les deux se conjuguent. Dans le contexte du libéralisme triomphant des 80s, société rime avec capitalisme sauvage, finance débridée, multinationales (les "corpos" dans le folklore contemporain, mais la traduction correcte serait plus proche de multinationale).
Or, non seulement la majorité de ce qui est décrit (la regne des reseaux, etc...) et devenu la réalité tout court, mais la littérature cyberpunk - ou plutot ce que le cinema et le marché en retient - continue de tourner autour des memes themes, quand il ne fétichise pas les elements d'origine de Gibson (les bras artificiels et autres yeux Zeiss-ikon). Gand Sterlinf écrit La machine à différence, il entend montrer cela, prendre une autre époque, y introduire l'informatique (fut-ce à vapeur, on entend le meme chose: les technologies de traitement de l'information) et observer l'interaction avec le contexte politique et social (a dominante darwiniste et colonialiste). Pas de "solos et de cyberborgs, ni de corpos, mais c'est tjrs la meme recherche.
Ironiquement, ca sera le début d'un nouveau sous genre -le steampunk- qui se folklorise a son tour d'autant plus rapidement que l'esthétique connait un grand succes.
Bref, le cyberpunk est mort. Enfin, sous cette forme. Parceque l'idée de départ (cf plus haut) est toujours la.
Pour moi, le grand roman qui illustre le mieux le genre cyberpunk, tout en ayant dépassé le stade 80s-folklorique, le roman maitre du genre. c'est le feu sacré de Sterling. J'ai découvert récemment qu'il était culte pour d'autres auteurs, comme Stross.
Dans ce roman, pas de neo-libéralisme. Au contraire. Une économie tres dirigiste. Mais pas de cybermachins. . Une pandémie a, vers 2030, orienté l'économie (et la société) vers les biotechnologies médicales. On y découvre l' Europe de la fin du XXIe siecle, d'un réalisme saisissant et étrange, a travers les tribulations d'une tres veille californienne redevenue jeune (physiquement), tentant une seconde vie avec un groupe de jeunes Europens "bohemes" à Prague (justement).
https://www.belial.fr/o/blog/le-feu-sacre
De maniere incompréhensible, le roman semble être passé a peu pres totalement inaperçu. Profitez en.
https://www.amazon.fr/Feu-sacr%C3%A9-Br ... 20Sterling
Mais je me dis qu'il faudrait réparer cette injustice. En plus de le republier, il serait peut etre avisé de le replacer dans le contexte du "Biofunk" et donc traduire le recueil-manifeste de Paul Di Filippo, Ribofunk
https://lecultedapophis.wordpress.com/2 ... i-filippo/
A noter que Jeremy Rifkins s'est fendu d'un essai, le Siècle Biotech (The Biotech Century, 1998)...