[Background MFZ 1/?] Enniot City, an 245 du Calendrier Solaire

 

Pages de Mobile Frame Zero eniot

 

Voici l’introduction au background de Mobile Frame Zero:  la description romancée d’une escarmouche impliquant trois factions, relatée selon le point de vue de chacune. Vous allez donc être plongé en l’an 245 du calendrier solaire sur Enniot City, ville d’une colonie de l’Union solaire en proie a l’agitation. Forcement, il va falloir vous raccrocher aux branches pour comprendre tous les aspects du background, que (pas de panique) vous retrouvez détaillés dans les articles suivants. C’est tout l’intérêt de cette intro : montrer comment les vos méchas de legos prennent vie sur la table.

 

ENNIOT CITY, BOUSSHT, SC 0245

Un nuage de poussière de béton pleuvait sur la verrière scellée du châssis mobile accroupi du capitaine Estar, une mélodie aiguë en contrepoint du thunk thunk-thunk grave des balles tambourinant sur son mur de couverture qui se réduisait rapidement. Elle osa un coup d’œil, concentrant la lentille du capteur à l’avant du cockpit à travers le mur percé par-dessus son épaule.

Sur ses lunettes RA défilaient des données, montrant le contour stylisé de son nouvel ami à travers son propre fragment de mur.

Elle vit un châssis de travail, de conception typique des colons, probablement utilisé à l’origine comme chariot élévateur. Dans sa main droite, l’engin tenait un fusil d’assaut des Marines du corps expéditionnaire terrien  et avait un unique lance-missile boulonné sur le dos au-dessus d’une paire de dômes-capteurs proéminents.

Elle avait vu, avant qu’il ne se mette à couvert derrière son propre mur, son camouflage urbain gris trapu, montrant encore du jaune industriel là où la peinture bâclée avait été émaillée. Beaucoup plus alarmant, il portait un bouclier antiémeute, sans aucun doute celui qu’Estar avait abandonné la semaine dernière. La vitre qui recouvrait normalement le châssis avait été recouverte de tôle, avec seulement une étroite fente découpée par laquelle le pilote pouvait voir à travers. Il ne faisait aucun doute que celui-ci l’observait en retour avec la même intensité à travers les dômes- capteurs.

Elle parla dans son micro: « Mokrani, rentre ces coordonnées. Ce grasher est une putain d’épine dans mon pied « .Estar entendit le souffle d’un missile quelque part ailleurs dans la ville.

Mokrani répondit « Oui, M’dame, je -« …. et des parasites interrompirent la transmission.

Chub

Elle entendit l’explosion. Elle grimaça. Mokrani et Soumer, son équipe de tireurs d’élite, étaient hors-jeu maintenant. Ils avaient promis à Soumer qu’ils ramèneraient son corps de cette planète. Mokrani en fut réduit à utiliser le châssis de Soumer comme appui pour son fusil, couchant son Chub ST-07 dans le sable. Il avait accroché le capteur de l’œil du Châssis par un fin câble au senseur situé au-dessus de son artillerie, une pratique courante, mais Estar pouvait voir les mains massives de son Châssis trembler tandis qu’il le faisait. Pour l’instant, Estar avait entendu le KCHOOM du rifle deux fois pendant la bataille. Cette fois, ce n’était pas le cas

La radio crachota.  » Ici le capitaine Kader. Réception 4 sur 5 la cavalerie sera bientôt là. Oh, j’ai de la compagnie – » et il coupa brusquement. Estar entendit le bruit sourd son lance-grenades deux fois avant une série d’explosions.

Elle prit une profonde inspiration, se préparant à se précipiter dans la rue, et risqua un regard au-dehors. Le châssis en travers de la rue insérait un nouveau chargeur dans son arme. Elle remua dans son siège et les cylindres musculaires du châssis émirent un « shushush », l’élevant d’un genou. Elle ne serait pas capable de se mettre à nouveau à couvert avant que le mec n’ait une bonne ligne de tir. Elle prit une profonde inspiration, vérifia son arme, et dégluti.

Des scramblers Ljads, modifiés

À ce moment, une salve de quatre éclairs frappa en travers de la rue avec un «CHOCK- CHOCK-CHOCK-CHOCK-. » Les deux premières salves frappèrent le châssis de travail du colon dans le dos, éclatant ses senseurs dans une bouillie de plasma bleu. Tandis que le pilote du châssis plongeait à couvert paniqué, il leva son bouclier antiémeute au-dessus de sa tête, retenant les deux dernières impulsions avec le bouclier tandis que celui-ci se liquéfiait. Le pilote grimpa pour enlever le bouclier maintenant fondu, en flammes, hors du bras du Châssis. Le châssis se lança au sol, essayant de glisser à couvert. Il n’y en avait aucun.

Estar leva les yeux, pointant son rifle à contrecœur Elle suivi la trajectoire de l’impulseur des yeux. Un des Scrambler alien se tenait au sommet d’une paroi dix mètres, accrochés avec chacune de ses quatre pattes à la structure branlante, son sphérique émetteur d’impulsion regardant sans ciller le fiasco des châssis des Colonies libres en dessous de lui.La plaque de vision du Scrambler toisa Estar et Estar regarda en arrière.

Leurs visages à tous les deux étaient invisibles derrière des couches d’armure et de capteurs, mais en dessous, la sueur coulait sur le visage d’Estar et son souffle était court. La plaque de senseurs du Scrambler hocha sèchement la tête. Après un souffle, Estar répondit avec un hochement de tête, puis se retourna et pointa son rifle vers le voyou de l’autre côté de la rue.

***

Echassiers ( « Hi-legs »)

La position d’Adaj sur le haut du mur lui donnait un point de vue sur la ville. En bas à sa gauche il pouvait voir le Terrien dans son armure rouge et brun. Ils pourraient régler leurs différents plus tard. Dans l’immédiat, ils avaient tous deux à faire face à l’éclaireur caché dans les restes des bâtiments de l’autre côté de la rue à droite. À deux bâtiments de là, il vit l’Échassier d’un colon sauter au-dessus d’un mur pour atterrir derrière un autre, hors de portée de vue du Légionnaire. Adaj vérifia ses senseurs et rechargea son émetteur.

Il ne savait pas pourquoi les Terriens s’étaient retournés les uns contre les autres, mais les légionnaires étaient ici aujourd’hui pour la même raison qu’Adaj l’était avec ses compagnons de route: pour écraser ces petits voleurs qui étaient venus ici pour opprimer les Ljads, pour envoyer leurs machines et leurs cylindres musculaires de retour vers le système Sol. S’ils pouvaient coopérer avec ces légionnaires assez longtemps, ils seraient en mesure de négocier avec eux en utilisant les produits de l’usine où cette bataille avait commencé.

Tandis que le légionnaire se voûtait devant une charge explosive de l’éclaireur colonial, le châssis Echassier des Colons s’accroupit, armé d’une paire de lasers et se mis à couvert du Légionnaire. Il n’avait apparemment pas vu Adaj. Tandis qu’Adaj pointait son stingbeam pour un autre tir, il remarqua le cockpit ouvert et le pilote transpirant a l’intérieur. En travers du front du pilote humain était écrite la parole sainte, « Bhadal » – « autodétermination ».

Le légionnaire se précipita dans la rue, ses lourds pieds creusant des empreintes d’un mètre de long dans l’asphalte. Adaj le vit éclater le Chassis de travail colonial au rythme du cliquetis mécanique émit par son riffle. Le châssis d’exploration tomba maladroitement, la main du pilote en travers de la trappe, maintenant immobile. Adaj s’arrêta, son pied planant sur la pédale de déclenchement.

Les Coloniaux s’étaient soulevés contre une domination lointaine

À l’intérieur de son armure, le Ghanat qu’Adaj montait hérissa ses piquants. Ces Coloniaux étaient des guerriers saints. Des Guerriers saints qui se battaient pour l’autodétermination de leur coopérative – bhadal – contre un empire lointain.

Il dit dans son communicateur, « frères ! Nous faisons une erreur !  »

Tandis qu’il expliquait, les poils hérissés de honte, il se retourna et toisa le légionnaire, qui avait repéré l’échassier. Adaj balança son stingbeam pour faire face au dos du Légionnaire.

 

***

L’échassier de Haski avait pris un coup, un impact invisible qui avait détruit la grille de capteurs antérieurs avec un KCHOOM venu un moment après l’impact. Il avait sautillé à travers la ville, cockpit ouvert, à la recherche d’occasions d’agir la où on aurait eu besoin de lui. Lorsque le châssis de Nouri avait été liquidé, il s’était précipité pour l’aider. Il entendit son cri à la radio et avait essayé de donner de la force à Nouri. « Tiens bon, grasher! J’arrive !  »

Mais il vit trop tard le châssis Ljad perché sur le mur, le béton brûlé autour du châssis de travail immobile de Nouri, les restes d’un bouclier antiémeute fondu dans un tas informe à côté de lui, son blindage bosselé et percé par la furie des balles d’un légionnaire. Le légionnaire se plaça sur le châssis de Nouri pendant un moment avant de se laisser tomber sur un genou par la surprise, le châssis élevant en douceur son arme vers Haski.

Un ange passa tandis que Haski et le Ijad se regardaient, le riffle du légionnaire se levant toujours vers Haski avec sa trappe grande ouverte, l’œil inflexible du laser à impulsion du Ijad regardant dans son cœur glacé. La main immobile de Nouri se posa hors du cockpit du Comissar.

Pendant cette fraction de temps qui fut si longue, il vit quelque chose changer dans la posture du Ljad L’œil se tourna vers le légionnaire qu’il venait d’aider. À sa manière extra-terrestre indéchiffrable, il avait pris la décision de s’engager au côté de l’allié qu’il venait de se faire. Le laser à impulsions pivota son regard froid vers le légionnaire.

Le légionnaire sentit que quelque chose n’allait pas et se jeta en avant sur le sol, roulant pour éviter le Ljad, mais le laser en forme d’œil braquait de nouveau ses quatre éclairs, vaporisant la protection blindée et les équipements de communication du légionnaire dans un flash. Le légionnaire rechargea et Haski ajouta le rugissement de ses turbines de propulsion au « Shoosh » du muscle-cylindre tandis qu’il lançait son châssis dans les airs,atterrissant avec le légionnaire bien en vue.

Des Commisars sur la table

Il alluma deux lasers et le rifle du légionnaire tomba au loin, rebondissant au hasard sans rien toucher. L’autre laser toucha la tête des châssis du légionnaire, dessinant une ligne lumineuse incandescente de métal en fusion directement dans l’œil du capteur, qui explosa pendant que le légionnaire tombait en arrière.

Haski entendit le hurlement des jets au-dessus d’elle. Bien qu’il ne pouvait pas voir vers le haut, sans sortir de l’Échassier, il reconnut le son. L’heure de l’évacuation des légionnaires était arrivée. Ils couraient. Haski vit deux passagers se diriger vers la ville et le transport virer sur ses propulseurs verticaux pour extraire le reste de l’équipe.

Le légionnaire au sol ouvrit le cockpit et regarda Haski. C’était une femme aux cheveux noirs et aux yeux fatigués. Elle avait une mâchoire carrée et un nez ensanglanté. Elle leva lentement les mains à travers la trappe, paumes ouvertes, regardant d’abord Haski, puis longuement le transport. Il n’y avait pas d’espoir sur son visage, juste la reconnaissance de la défaite.

Haski plaça prudemment le haut de son corps après du bord du cockpit opaque et regarda le Ljad. Il était en train de traquer une autre cible sur ses quatre longues jambes, imitant le mouvement du quadrupède à fourrure que le Ijad montait à l’intérieur. Il avait plus important à faire ailleurs.

Il regarda le châssis ST-07 hautement modifié du légionnaire, l’évaluant rapidement pour la récupération.

« Allez, » dit-il au légionnaire. « Laissez le châssis. Nous avons besoin des pièces. »

La surprise traversa le visage du Légionnaire Elle hésita, puis dit: «Merci», tandis qu’elle se redressait hors de la machine allongée et s’éloignait en titubant vers le transport en vol stationnaire, ticket en main. Son corps était maigre, mais fort. Il pouvait dire à la façon dont elle bougeait qu’elle avait été dans le châssis pendant une longue période, forçant ses genoux raides à courir.

Il descendit en rampant de son Échassier, sautant vers les décombres.

Les coloniaux libres de Haski n’étaient pas sortis victorieux. Les Ijads avait vraiment gagné, conservant leur usine de muscles-cylindres et protégeant les civils humains qui s’étaient cachés derrière eux pendant le combat. Les Ljads prirent la dernière cache des cellules énergétique des Légionnaires, celle que l’équipe de Haski avait espéré capturer. Haski et ses compagnons des Colonies libres devraient démontrer leur utilité au pouvoir Ljad en place, montrer qu’ils n’étaient plus intéressés à envoyer les fruits de leur travail sur la lointaine Terre, qu’ils voulaient être libres de tirer profit de leur propre travail et pratiquer le culte qu’ils voudraient.

Et les Ljads devraient les croire.

 

Source: version originale en anglais de MFZ. Les designs originaux des Chassis sont de Soren Roberts.

Traduction 0.1, toutes remarques et corrections bienvenues

Image de une: extraite de MFZ, tous droits réservés.

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