Brexit : est ce que ça va changer l’univers de Berlin XVIII – V4 ?

A la mémoire de Jo Cox.

 

 

Et voila donc que la British Power Force (du nom du parti « indépendantiste » dans Berlin XVIII) remporte de peu le référendum.  La tout de suite, dans la réalité, le Royaume-uni prend le large et la physionomie de l’UE s’en trouve modifiée, voir écornée. Le futur de Berlin XVIII  V4 est il toujours assez crédible ? En quoi devrons nous l’adapter ? Quelques réponses aux angoisses de la communauté roliste

 

Aujourd’hui, et demain matin….

Lorsque Berlin XVIII est sortir en 1988, en contemplant les cartes d’Europa, je me souviens de me réaction : tout le bloc de l’est dans Europa ? C’est n’importe quoi. Un an après, le mur tombait. Pour se remettre dans le contexte de l’époque, après 40 ans de guerre froide, l’URSS était toujours un colosse. Un colosse malade et moins agressif qu’auparavant, mais personne n’imaginait que les choses allaient changer aussi vite.

Le fait est que l’Europe change de visage tout le temps. La création de l’Irlande ne remonte qu’a la premier guerre mondiale. Durant la seconde, les frontières ont été considérablement redessinées. Depuis la chute du mur, on ne compte plus les nouveaux états. Un guerre civile a eu lieu en plein cœur de l’Europe dans les années 90 (en ex-Yougoslavie, pour ceux qui se demandent ou).  Quel sera le visage de l’Europe dans 5, 20, 40, 80 ans ?  Pour le meilleur (et surtout le pire) tout est possible.

Mais revenons à la sortie du Royaume-uni.

Non seulement le visage de l’Europe politique change continuellement, mais l’histoire est encore bien plus volatile et imprévisible aujourd’hui qu’elle ne l’était en 1988. Rappelez vous que les écossais viennent de rejeter, a une courte majorité, la sortie de leur pays du royaume uni. Nous ne sommes pas passés très loin de la disparition pure et simple d’une des plus veilles nations d’Europe !  Passés à coté ? Pas si sur.  Les écossais sont culturelles très éloignés du conservatisme des anglais, votent beaucoup plus à gauche et sont traditionnellement très attachés à l’Europe. On le voit encore clairement dans les résultats des élections

 

 

Il faut donc s’attendre a ce que les écossais remettent en question leur participation a un Royaume-uni qui les contraint à s’isoler du reste du continent.  La sortie du Royaume uni de l’UE pourrait donc être suivie de la disparition pure et simple à court ou moyen terme, de ce même Royaume uni, avec une Angleterre devenue une petite principauté conservatrice solitaire. Bien malin qui pourra dire à quoi ressemblera le futur (proche) de l’Europe.

Le « vrai », comme celui de Berlin XVIII.

 

Et après…

 

La campagne britannique a beaucoup utilisé la « peur de l’immigration », qui découle du fait qu’une majeure partie de l’environnent sud de l’Europe s’est effondré ou est en guerre civile. Rappelons que Berlin XVIII avait imaginé un « jihad » généralisé bien avant que le terme revienne à la mode dans les médias. Là non plus ils ne se sont pas trompés.

Mais le jeu envisageait aussi, lors de sa sortie, une guerre froide de l’Europe avec la Russie, suite à un conflit sur ses frontières avec l’Ukraine. Or, je ne vous apprend rien en vous disant que la Russie a annexé une partie du pays, et en occupe l’autre. Check. Oui mais me direz vous l’Europe n’a pas bougé un pouce. C’est vrai, mais…

Figurez vous que par delà l’océan, aux Etats-unis d’Amérique, un des candidats qui à le vente en poupe (vous devinez lequel) prône en le désengagement total des états unis de la « protection » de l’Europe, au motif qu’il n’ont qu’a mettre la main au portefeuille eux même et que c’est argent serait mieux utilisés chez eux.  Si cela se réalise, les pays baltes, qui comme l’Ukraine étaient intégré dans l’ancienne URSS et comptent une très importante minorité Russe, pourraient faire l’objet des mêmes appétits. Un (trois) tous petits pays face au géant. Pas tout a fait. Car les pays baltes sont dans l’UE. Une agression militaire mettrait l’Europe directement (légalement) devant ses responsabilités. Les états (et la France en particulier) pourront parfaitement se débiner. Oui. Ca c’est déja fait. Mais dans cette situation, vers qui se tourneront les états menacés, seuls et sans recours  ? Leur plus proche et plus puissant voisin, celui qui trône au milieu de l’Europe comme un phare de stabilité et de puissance tranquille : l’allemagne.  Et nous revoilà plus que jamais dans Berlin XVIII.

Je pourrais développer encore longtemps. Je n’ai bien sur pas parlé des conséquences de la sortie de l’UE sur un Royaume-uni dont l’économie grandement sur les services financiers. Certains en Europe se frottent les mains en se disant qu’ils vont récupérer une grande partie de ces flux.  Si l’effondrement de la mondialisation (prévue dans Berlin 18) se confirme, la petite île se retrouvera terriblement isolée. Qui sait si une principauté britannique appauvrie et isolée dans un monde à nouveau prix de folie ne finira pas par réintégrer le continent, d’ici une ou deux générations ?

Quand a l’Europe, dans ce futur là comme dans une réalité qui y ressemble de plus en plus, elle se dessine paradoxalement moins comme un projet que comme un radeau de sauvetage face a des circonstances de plus en dramatiques, autour d’elle. Ce n’est pas le moindre des intérêts de l’univers de Berlin XVIII de présenter Europa sous ce visage ambigu, et cela ne fait que gagner en crédibilité.

 

 

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